Pourquoi la bosse des maths n’existe pas ?
La bosse des maths n’existe pas
Vous l’avez compris si vous me suivez un peu : je ne crois pas du tout à la « bosse des maths ». Cette fameuse « bosse » qu’auraient certains et qui expliquerait une certaine aisance naturelle avec les mathématiques. Et pourtant je l‘ai entendu cette phrase. Et pas qu’une fois. Toi tu as la bosse des maths. Parce qu’il paraît que je l’ai. Et pourtant je suis convaincu qu’elle n’existe pas et que nous pouvons tous acquérir une aisance en mathématiques. Je vais vous dire pourquoi dans cet article.
Je vais même aller plus loin : il n’y a pas d’intelligent ni d’idiot ; il n’y a pas de cultivé ni de non cultivé ; il n’y a pas de manuel ni de non manuel. Bref, vous l’avez compris : on est tous égaux 🙂 .
Regardez un bébé. Un tout petit j’entends. Qui viens de naître. Parce qu’à 6 mois ça pourrait déjà être trop tard. A-t-il l’air plus intelligent qu’un autre ? Plus cultivé qu’un autre ? Meilleur en maths qu’un autre ? Bien-sûr que non. Un bébé, c’est … un bébé. Et ils sont tous pareils. Mais très rapidement la cerveau se forme et c’est là que les différences se créent. Un bébé stimulé (attention : pas sur-stimulé ça serait contre-productif) peut apprendre à parler, à marcher et à compter très vite. Oui, oui, tout ça. J’entends souvent que les enfants marchent vite OU parle vite. Ce n’est pas vrai : certains sont rapides dans les deux et d’autres lents dans les deux.
Nous avons tous des domaines de prédilection, mais …
Entendons-nous bien : je ne dis pas que si vous stimulez correctement votre enfant il deviendra bon partout : nous avons tous des domaines de prédilection dans lesquels nous excellons et d’autres dans lesquels nous sommes des quiches (lorraines). Moi, par exemple, je ne serai jamais quelqu’un de manuel quels que soient les efforts que je fourni.
Pourquoi ne suis-je pas bon manuellement ? Car je n’ai pas été assez sollicité dans ce domaine enfant. En revanche je me rappelle de mon père m’apprenant le triangle de Pascal à 8 ans. Et devinez quoi ? Je suis devenu bon en maths. Je me rappelle de ma mère me lisant une histoire chaque soir. Et devinez quoi ? J’ai appris à lire tout seul à 4 ans.
Il est impossible de solliciter notre enfant dans tous les domaines, et c’est pour cela que nous ne pouvons pas être bons partout. Mais les mathématiques en sont un à maîtriser absolument. Si VOUS intéressez votre enfant aux mathématiques il deviendra bon, ou du moins intéressé, par cette matière. Ce n’est à personne d’autre de le faire, et certainement pas à l’école qui formate vos enfants plutôt que de les rendre excellents.
Bien-sûr : rien n’est définitif et il est heureusement possible d’acquérir de nouvelles compétences à l’âge adulte, mais plus nous commençons jeune, plus c’est facile. Et c’est particulièrement vrai avec les mathématiques.
Les enfants s’intéressent à tout alors intéressons-les !
Par essence les enfants s’intéressent à tout les premières années de vie. Quoi que vous leur proposiez ils sont heureux ! J’ai l’exemple au quotidien à la maison : mon fils a 3 ans. Tu veux aller au parc ? Oui ! Tu veux lire un livre ? Oui ! Tu veux jouer au ballon ? Oui ! Tu veux m’aider à cuisiner ? Oui ! Tu veux faire ton cahier de vacances ? Oui ! Tu veux ranger la table ? Oui ! Tu veux vider le lave-vaisselle ? Oui ! C’est fabuleux ! Profitez en pour leur faire faire des mathématiques, du français, de la lecture, de l’écriture, du jardinage, du bricolage. Ils aiment tout ! Par contre un enfant qui n’a fait des maths qu’à l’école, de manière formatée, jamais avec ses parents ou seulement pour faire les devoirs, a de fortes chances de ne pas les aimer dès l’âge de 6 ans déjà.
Attention : faire des maths ne signifie pas apprendre le théorème de Pythagore à votre trésor de 3 ans ou lui demander de savoir compter jusqu’à l’infini à 2 ans. Mais déjà, bébé, vous pouvez lui montrer les formes, lui réciter les chiffres dans l’ordre jusqu’à 5. C’est déjà des mathématiques. A 1 an, 1 an et demi vous pouvez lui demander de répéter ces chiffres ou ces formes que vous lui dictez.
Le jeu d’échecs : un outils surpuissant pour apprendre les maths
Vous pouvez également lui apprendre les maths sous forme de jeu grâce aux échecs. Et très jeune. À 1 an indiquez-lui le nom des pièces et c’est tout. Plusieurs fois. Régulièrement. Il les retiendra vite. Je me rappelle de mon fils qui, à 2 ans, expliquait à sa maman « non, on ne dit pas la reine, mais la dame ». À 2 ans justement il peut commencer à apprendre à placer les pièces sur un échiquier. À 3 ans il comprendra les premiers déplacements. Ça y est : il fait des maths !
Il est également très rapidement possible de lui expliquer qu’un triangle a 3 cotés. Un carré 4. Les enfants m’impressionnent par leur capacité à mémoriser et par leur sens de l’observation infiniment plus grand que celui des adultes. Et ils ADORENT apprendre des trucs nouveaux. Si vous avez déjà observé un enfant de 3 ans ils sont tous pareil : c’est quoi ça ? Pourquoi ceci ? Comment ça s’appellent ça ?
À vous de jouer
Alors il faut nourrir cette soif d’apprendre. Avec des mathématiques bien-sûr, mais pas seulement. Lui indiquer le nom des animaux qu’il rencontre. Et surtout ne pas lui dire le ouah-ouah ou le miaou ! Dès sa naissance il faut lui dire les vrais mots, il les intégrera ! Au fur et à mesure qu’il grandira il retiendra de plus en plus de mots. Lui apprendre les lettres également le plus tôt possible, les noms des plantes qu’il voit dans le jardin, les couleurs. Etc. Il devrait avoir toutes ces connaissances bien avant d’arriver à l’école. Ce n’est pas à l’école d’éduquer nos enfants, c’est déjà trop tard. L’éducation nationale porte décidément bien mal son nom.
En fin de compte la « bosse des maths » n’est qu’une notion limitante. Chacun de nous a le potentiel de développer des compétences mathématiques solides et durables. À vous de donner cette bosse à votre enfant 😉 . Et le goût d’apprendre. Quel que soit le domaine. Car l’apprentissage en général, et les mathématiques en particulier sont un jeu permanent, gratuit, et ultra-amusant pour qui sait l’apprécier.